L’utilisation des 50 tiges d’achillée: la technique chinoise traditionnelle.
- Après s’être assuré du nombre de tiges et pris le temps de s’apaiser,
- on retire une baguette du tas posé devant soi et on la place à part : elle n’interviendra plus à aucun moment du tirage – elle symbolise le niveau où la répartition en Yin et Yang n’est pas effective, le stade où tout est mêlé dans une unité non différenciée.
- Trois partages vont être ensuite nécessaires pour déterminer le premier trait.
Les 49 baguettes restantes sont partagées en deux tas que l’on dispose devant soi. - On retire une baguette du tas de droite, que l’on place entre l’auriculaire et l’annulaire de la main gauche ;
- on prend ensuite le tas de gauche dans la main gauche et on décompte de la main droite les tiges quatre par quatre jusqu’à ce qu’il ne reste plus que quatre baguettes ou moins (c’est à dire 4, 3, 2 ou 1)
- on place ce reste entre l’annulaire et le majeur de la main gauche ;
- on prend ensuite le tas de droite dans la main gauche et on décompte de même les tiges quatre par quatre jusqu’à ne garder que quatre baguettes ou moins
- ce reste est placé entre le majeur et l’index de la main gauche.
- Toutes les tiges placées entre les doigts sont alors regroupées en un petit tas qui est mis momentanément de côté – leur total à ce stade ne peut être que de 5 ou 9.
- Les baguettes restantes sont ensuite rassemblées, puis partagées à nouveau en deux tas. On procède au décompte de la même manière que précédemment : on retire une baguette du tas de droite, que l’on place entre l’annulaire et l’auriculaire de la main gauche, etc. Les restes sont là encore réunis et mis de côté – leur total ne peut être cette fois que de 4 ou 8. On rassemble les tiges restantes et on procède de même à un troisième partage, suivi d’un décompte qui doit également aboutir à un 4 ou un 8. Si l’on n’obtient pas ces résultats, il est préférable de revenir en arrière et de reprendre les opérations.
La somme des trois restes mis de côté permet de déterminer la valeur Yin ou Yang du premier trait, et son aspect naissant ou mutant. Les différentes possibilités sont les suivantes :
La procédure complète doit être effectuée en tout six fois. On recommence donc depuis le début : trois partages successifs selon la même technique pour calculer le second trait, que l’on écrira au-dessus du premier, et ainsi de suite jusqu’au sixième. On peut ne procéder à la transcription des chiffres en traits qu’à la toute fin, de manière à rester concentré sur le tirage en cours.
Une fois écrits les six traits de l’hexagramme tiré, on écrit également l’hexagramme de mutation en conservant les traits stables et transformant les traits mutants en leur contraire, comme indiqué dans la méthode des pièces. On se réfère ensuite au tableau permettant de trouver les numéros des hexagrammes obtenus.
Le Yi king: de quoi s’agit-il?
Le yi king est le plus ancien oracle du monde ; c’est un livre de sagesse chinoise ; c’est l’expérience accumulée de plus de 2 500 ans de devins et de sages, et au-delà de celle de traditions orales incroyablement anciennes ; c’est la voix qui offre aux gens de l’aide et des conseils sages et géniaux depuis des générations.
Fondement et héritage de la pensée chinoise du Yin-Yang, le Yi Jing – ou Yi King selon l’ancienne transcription – fournit des descriptions du réel qui se révèlent toujours d’une étonnante pertinence. Ni retour à l’obscurantisme, ni démission de la raison, le Livre des changements est un outil efficace pour comprendre les dispositifs du présent et discerner, dans chaque situation particulière, les germes du devenir.
Généralement traduit en français par Livre des Transformations ou Livre des Changements, le Yi King est organisé en 64 figures constituées chacune de six traits continus ou discontinus : les traits continus représentent le Yang, les traits discontinus représentent le Yin. A ces figures appelées hexagrammes sont associés des textes où se mêlent anecdotes historiques, indications énergétiques et formules divinatoires. Par le procédé du tirage, qui s’effectue au moyen de 3 pièces de monnaie ou de 50 tiges de bambou ou d’achillée, on peut mettre en rapport la situation du moment ou le problème qui préoccupe avec l’un des 64 hexagrammes, de manière à obtenir des indications sur la conduite à tenir. Selon les nombres obtenus lors du tirage, un ou plusieurs des six traits de l’hexagramme peut être en mutation : dans ce cas, outre le conseil global donné par le jugement de l’hexagramme, on ira lire le texte attaché à ce ou ces traits.
SOURCES :
VIDEO tirage avec les baguettes: https://dandanjean.com/2019/03/22/apprendre-le-tirage-du-yi-king-avec-les-tiges-dachillee/